Portraits de
personnes immigrantes
Abdelmajid Boulfelfelt : l’intégration en vitesse grand V
Amateur de course à pied, c’est d’un pas rapide que le Marocain Abdelmajid Boulfelfelt s’est intégré au village de Saint-Célestin, ainsi que dans son milieu de travail, soit chez Acier Marquis. Une entrée amorcée en 2019 facilitée par Maude Pellerin, conseillère en accompagnement pour la MRC Nicolet-Yamaska.
Monsieur Abdelmajid Boulfelfelt a choisi de s’installer à Saint-Célestin pour le travail il y a un an et demi. Soudeur/assembleur de métier, il dit beaucoup apprécier son travail chez Acier Marquis. « Les gens sont très gentils et chaleureux. Cette entreprise manifeste sa gratitude par le biais d’une multitude de petites attentions envers ses employés, » mentionne-t-il. Lui et sa famille souhaitent même acheter une maison dans la région
Huit mois après son arrivée, sa femme Mariam et son fils Imrane sont venus le rejoindre. À ce moment, Maude Pellerin leur a concocté une journée de visite de découvertes du territoire conçue spécialement en considérant les besoins de la famille. « J’avais bâti un séjour en fonction des besoins de la famille. Nous avons amorcé la journée avec une visite de garderie à Saint-Célestin pour ensuite poursuivre notre tournée en visitant la boulangerie artisanale Le Galoto de Nicolet. Quel bonheur ce fut de découvrir cet endroit avec eux ! » exprime madame Pellerin avec enthousiasme. Après une visite au Parc écologique de l’Anse du port et un arrêt à l’Office de tourisme de Nicolet, le séjour s’est poursuivi avec un bon dîner au restaurant Casse-Croûte Dionne à Saint-Célestin.
Depuis près d’un an, les contacts sont réguliers entre Maude Pellerin et la famille d’Abdelmajid Boulfelfelt. Elle les voit s’épanouir et s’ouvrir à leur communauté. La communauté se voit aussi grandie relativement à l’installation de nouveaux arrivants dans leur municipalité.
« Les élus et leur équipe se sont impliqués activement dans l’arrivée des nouveaux résidents. D’ailleurs, Monsieur Raymond Noël, maire du village de Saint-Célestin, a participé à plusieurs évènements virtuels afin de favoriser la pérennité de l’établissement des nouveaux arrivants sur son territoire », souligne Maude Pellerin. « L’entreprise Acier Marquis a fait un travail remarquable pour l’accueil d’Abdelmajid Boulfelfelt », ajoute-t-elle.
Amine Soule : Définitivement ici
En provenance du Togo, en Afrique, Amine Soule habite maintenant à Pierreville. Une arrivée en terre d’Amérique qui a cependant passé par Montréal pour le soudeur qui envisage de vivre dans la MRC de Nicolet-Yamaska définitivement.
À Montréal depuis quelque temps, Amine Soule a emménagé à Saint-François-du-Lac l’été dernier à la suite de son embauche comme soudeur chez Nova Bus. Une entreprise à la fine pointe de la technologie qui a récemment augmenté sa capacité de production afin de développer de nouveaux marchés au Canada et aux États-Unis. « J’ai fait mes études universitaires en langues étrangères dans mon pays. J’avais postulé à l’Université de Montréal. Vu le coût des études, j’ai opté pour une formation professionnelle. À la base, la soudure c’est un métier que j’aimais beaucoup », explique celui qui participe maintenant à la conception des autobus de transport urbain.
L’obtention du diplôme et l’embauche d’Amine Soule se sont concrétisées dans une période d’un an. Son frère la beaucoup aidé dans ses démarches d’immigration au Canada et le jeune homme avait la chance d’avoir un cousin qui était étudiant dans la région de Montréal. « Il m’a beaucoup aidé à m’adapter », dit Amine reconnaissant. Il précise également que Maude Pellerin, conseillère en accompagnement des personnes immigrantes dans la MRC Nicolet-Yamaska a été d’une grande aide lors de son déménagement de Montréal.
C’est son ami Charifou Tchagodomou qui lui a laissé les coordonnées de Maude Pellerin. Charifou était inscrit sur la plateforme de Place aux jeunes en région et avait, par le passé, fait appel à leurs services. Comme il venait de se faire embaucher lui aussi chez Nova Bus, ils ont donc tous les deux, accompagné de Maude Pellerin, effectué des recherches pour trouver un logement convenable.
En juin 2020, lors de leur première rencontre en personne, Maude leur a apporté des vélos offerts gracieusement par la communauté pour qu’ils puissent se rendre au travail et découvrir leur environnement lorsque la météo le permet. Elle a également organisé une petite visite de la région. « Nous sommes allés déjeuner au restaurant Comme chez soi. Madame Josée Buissière au service des loisirs de la municipalité Pierreville a joyeusement accepté de se joindre à nous. Ce fut un beau matin de discussions touchantes, » indique Maude Pellerin.
Amine continue de participer aux évènements virtuels durant la pandémie. Il apprécie sa nouvelle vie. « Pierreville, c’est calme. Il y a une bonne qualité de vie. J’aimerais m’installer ici pour longtemps. Chez Nova Bus, l’ambiance de travail est cool. Pourquoi pas ne pas vivre ici définitivement », conclut l’homme.
Aurélie Doan et Thomas Arizon
Arrivés de France le 12 septembre 2020, Aurélie Doan, Thomas Arizon et leur fils Auguste se sont rapidement créé un réseau de contacts dans la MRC de Nicolet-Yamaska. Malgré le contexte pandémique qui diminue les occasions de rencontres et durant lequel un grand nombre de gens perdent leur emploi, c’est muni d’un permis de travail temporaire, obtenu dans le cadre du Programme Vacances Travail (PVT)*, que les deux résidents de Nicolet ont été embauchés par la Chambre de commerce et d’industrie du Cœur-du-Québec.
Aurélie et Thomas étaient à la recherche d’un endroit à taille humaine et où il fait bon vivre en famille. Un endroit un peu comme leur campagne non loin de la ville Bordeaux, là où le couple habitait. Avant même qu’ils s’envolent pour le Canada, les recherches étaient déjà en cour du côté de Nicolet pour faciliter leur arrivée. Maude Pellerin, conseillère en accompagnement visitait des appartements pour eux et a tout mis en œuvre pour leur procurer le nécessaire à une installation confortable. « Elle a même assuré la réception de notre colis de meubles, » mentionne Thomas.
Ce genre de décision ne se prend pas sans grandes réflexions. Le couple a participé à des rencontres virtuelles avec des immigrants, intervenants et organismes installés sur le territoire auxquelles les acteurs au service d’accueil des immigrants dans la MRC Nicolet-Yamaska participent de façon régulière dans les volets d’attraction et de rétention. De plus, le témoignage positif d’une amie ayant personnellement bénéficié d’un accueil chaleureux quelques mois plus tôt a grandement contribué à la prise de décision.
Thomas est adjoint administratif à la CCICQ (Chambre de commerce et d’industrie du Cœur-du-Québec) dont la mission est d’assurer la croissance des affaires et la liberté d’entreprendre des entreprises par des activités de réseautage, des services aux membres et des actions soulignant la réussite des MRC Bécancour et Nicolet-Yamaska. De son côté, Aurélie y est adjointe de direction.
Leur apport est réellement apprécié par la directrice générale, Nathalie Rochefort « Les projets qui sont confiés au couple dans le cadre de leur travail sont des occasions exceptionnelles pour développer leurs compétences au sein d’un organisme qui est prêt à concevoir la diversité, afin de maximiser les résultats et le rayonnement tout en couleur de celui-ci. Leur présence apporte une belle et nouvelle énergie. Quand je suis arrivée dans la région, j’ai été bien accueillie, alors pour moi, c’est une façon de donner au suivant. De plus, en tant que chambre de commerce, il faut donner l’exemple. Comme les entreprises du territoire, nous aussi on vit une rareté de main-d’œuvre et les personnes immigrantes peuvent nous aider à combler le manque de travailleurs », explique madame Rochefort.
Finalement leur intégration se passe très bien. Pour ce qui est de leur avenir, tout en conservant des traditions françaises, « On soupe à 20 h et on jure en français. Mais bientôt on sacrera en québécois! », la famille envisage rester dans la région.
« Nous aimerions habiter une belle et grande maison au bord du fleuve Saint-Laurent, avec un petit frère ou une petite sœur pour notre fils. Tout cela sera possible quand nous obtiendrons notre résidence permanente. Affaire à suivre », conclut avec espoir Aurélie.
* Le Programme Vacances Travail s’inscrit dans le Programme Expérience Internationale Canada. Il permet à des jeunes (de 18 à 35 ans, conditions s’appliquent), d’aller vivre au Canada et d’y travailler grâce à un permis de travail temporaire.
« Je suis Québécois » – Fernando Galvao
Fidèle au poste à l’aréna de Nicolet, Fernando Galvao, toujours de bonne humeur, n’est pas né sur la glace qu’il chérit tant. C’est plutôt entouré d’eau, au milieu de l’océan atlantique, que le Portugais d’origine voit le jour. En provenance des Açores, il arrive à Nicolet en 1963, le 13 août pour être plus exacte. Une intégration tellement profonde qu’il clame maintenant haut et fort : « Je suis Québécois! »
La famille de monsieur Galvao a quitté le Portugal dans une période plus difficile économiquement. Arrivé à l’aéroport de Dorval à 5 ans avec ses parents et sa sœur, la famille a pris immédiatement la direction de Nicolet. « Mon oncle Leonardo est venu nous chercher. Lui, il était arrivé dans le milieu des années 1950. C’est lui qui nous a parrainés, » se souvient Fernando.
Monsieur Galvao, père, a rapidement intégré un emploi dans la « shop » de meubles Henri Vallières, la famille a d’ailleurs été hébergée chez cet homme pendant un mois avant de se trouver un appartement sur la rue Saint-Jean-Baptiste. Et ce sont quelques semaines plus tard, que Fernando va faire son entrée à l’école primaire.
« Je ne parlais pas français. Je l’ai appris « bing » comme ça! Quand on est jeune, on apprend rapidement. Même si je venais d’ailleurs, je n’ai pas été mis de côté par mes camarades de classe. J’ai été bien accueilli et je me suis bien intégré, car j’allais vers les autres », souligne celui qui a gardé cet entregent qui le rend si sympathique et attachant.
Fernando Galvao s’est fait connaître et apprécier à travers le sport, entre autres la balle et le hockey. Encore aujourd’hui, dans son travail, il va vers les gens pour qu’ils se sentent bien dans son aréna. D’ailleurs, c’est au hockey qu’il a rencontré sa femme, Lynda Turmel. « C’était dans le temps de la Ligue du dimanche soir en 1983 où je coachais », a-t-il confié avec gratitude.
Il dit s’être toujours senti chez lui à Nicolet. Maintenant habité par une reconnaissance encore plus profonde depuis que la Ville de Nicolet a nommé un parc en l’honneur des Portugais. « C’est un bel honneur pour nous. La Ville a fait ça en grande pompe. Il y a une belle pancarte avec des photos des premiers arrivants du Portugal. Ça fait chaud au cœur », indique le père de deux filles qui, bien qu’adultes, sont demeurées dans la région à son plus grand bonheur.
Fier Québécois, il demeurera toujours une partie du Portugal au fond du cœur de Fernando. Avec nostalgie, celui-ci se souvient des moments où il faisait de la sorriso avec son père. « Maintenant, je fais mon vin avec cousin Jean Barbosa. Ça fait partie de nos traditions. Je suis retourné deux fois au Portugal, mais il demeure que chez nous, c’est Nicolet! », conclut Fernando.
Galina Papentcheva : un exemple de persévérance
Née en Bulgarie, c’est le travail de son père médecin qui amène Galina Papentcheva en Algérie. Après avoir effectué ses études supérieures en France, elle s’implante au Cœur-du-Québec en 2003.
Dès l’âge de 14 ans, elle doit s’adapter à vivre à l’étranger. « La Bulgarie, ce sont mes racines et mon enfance. La France, ce sont mes études. C’est là que j’ai forgé mon caractère. C’était la première fois que je me coupais de mes parents, » rapporte celle qui s’est généralement débrouillée seule.
À coup de persévérance, elle s’est adaptée. Le mot d’ordre quand on immigre, c’est la volonté dit-elle. Dans son cas, personne ne l’a forcée à venir au Québec. C’est un choix personnel qu’elle a assumé seule.
À son avantage, elle parlait français et elle avait un diplôme. Mais il reste qu’il y a d’énormes différences de coutumes et d’expressions entre le Québec et la France. L’adaptation a mis des années à se faire dans son cas.
« Ce n’est pas vrai que l’intégration va s’effectuer en six mois ou un an. Il faut y mettre du temps, mais ce fut de belles découvertes. Quand on va dans un autre pays, la seule façon de s’adapter c’est de faire comme dans le pays d’accueil. Sinon, on ne s’adapte jamais. Il faut qu’on se mêle à la population locale. On doit se faire des amis en dehors de ses compatriotes. En plus, c’est toujours enrichissant de découvrir une nouvelle culture », indique Galina.
Doctorante en littérature française du 18e siècle, la vie va l’amener à devenir directrice générale de la municipalité de Sainte-Marie-de-Blandford et à partir de décembre 2018, à Saint-Léonard-d’Aston. Des fonctions où elle a la chance de sensibiliser la communauté à l’importance de l’intégration des personnes immigrantes en milieu rural.
« J’ai intégré un comité citoyen pour les personnes immigrantes qui s’est formé récemment dans notre municipalité. On a eu une première rencontre. Si je peux aider et encourager d’une quelconque façon, je suis là. Oui, c’est plus difficile en ce moment avec la pandémie, mais il faut garder espoir, » souligne-t-elle.
Madame Papentcheva constate que les Québécois sont très accueillants et ouverts et que les personnes immigrantes sont très bien entourées ici. Ils ont accès à un service d’accueil des immigrants dans la MRC Nicolet-Yamaska où des activités de réseautage et de socialisation sont mises en place. Des cours de français et même des accompagnements personnalisés facilitent leur intégration.
Johanna De Vliegher et son vrai Québec
C’est à Nicolet que Johanna De Vliegher a trouvé ce qu’elle considérait comme son vrai Québec. Venue d’une grande ville de France, Bordeaux, la femme de 30 ans cherchait un milieu de vie agréable et chaleureux.
Johanna est arrivée il y a un peu plus d’un an avec ses deux filles et son ex-conjoint qui avait trouvé un emploi à Saint-Célestin. L’employeur de celui-ci, SAF Transport, les avait mis en contact avec Maude Pellerin, conseillère en accompagnement. Pour répondre adéquatement aux désirs de la famille, Maude a évalué leurs habitudes de vie, leurs besoins et leur profil familial. « De base, nous ne voulions pas vivre dans une grande ville telle Montréal ou Québec. Sans dénigrer ces deux belles villes, nous ne voulions pas un « Petit Paris » pour vivre. Nous voulions découvrir le vrai Québec, car de l’extérieur, quand on parle d’immigration ici, on entend « Montréal ». On voulait plutôt découvrir les régions », souligne-t-elle.
Un choix qui va favoriser sans aucun doute son intégration et celle de ses deux enfants. Sa participation à des séjours exploratoires afin de découvrir la région de façon concrète tout comme les activités avec d’autres immigrants et le suivi régulier de Maude Pellerin, par courriel, par téléphone ou en personne ont certainement influencés positivement leur intégration. Johanna décrit Maude Pellerin comme « un couteau suisse en or ».
Johanna était soucieuse de l’engagement de la famille dans la communauté. Elle a donc organisé des petites activités les week-ends, durant la dernière année, afin que les enfants puissent rencontrer de nouvelles personnes et découvrir leur nouveau lieu de vie. « Elle s’informait régulièrement des activités sportives et parascolaires. Ces facteurs sont gagnants pour favoriser une migration. Elle a su réussir ces étapes avec brio,» relate Maude Pellerin.
Bien que Johanna De Vliegher apprécie son vrai Québec, des raisons personnelles l’amènent à retourner en France. Mais qui sait, l’aide et la solidarité qu’elle a trouvées ici lui permettront peut-être de renouer avec la région dans un prochain futur.
Pierreville ne laisse pas froid Koffi Kouame Simplice
À peine arrivé le 29 octobre 2020, Koffi Kouame Simplice est entré de plein fouet dans l’automne québécois. Natif de la Côte-d’Ivoire en Afrique, l’homme de 31 ans était jusqu’à ce jour plutôt étranger au froid. Cependant, l’accueil chaleureux des Pierrevillois et de Maude Pellerin, conseillère en accompagnement, a rapidement réchauffé le cœur de celui qui exerce le métier de soudeur chez Métal Pierreville.
Monsieur Koffi Kouame Simplice se dit très heureux de l’accueil qu’il a eu. Le travail a motivé son choix de s’installer à Pierreville, mais la générosité et la chaleur des gens l’ont confirmé. Maude Pellerin a orchestré de main de maître son installation en sollicitant l’aide de la population, entre autres par le don d’articles pour la maison et de vêtement de saison. « J’ai reçu plein de choses comme des meubles et des électroménagers venant de la population. C’est très généreux », indique Koffi Kouame Simplice qui est également très reconnaissant envers madame Pellerin.
Ce sont mesdames Nancy Niquet, propriétaire de l’entreprise Métal Pierreville et Caroline Vachon, adjointe à la direction de la MRC Nicolet Yamaska qui ont contacté Maude Pellerin afin de lui annoncer la venue ultérieure de ce nouveau travailleur. Aussitôt, Maude a pris contact avec lui par courriel afin de connaître ses besoins à court et moyen terme. Hébergé par un membre de sa famille ici, elle lui a proposé dans l’immédiat une rencontre afin de pouvoir établir un contact humain et faire la cueillette de ses besoins. Rien de mieux qu’une discussion « en vrai » pour établir un contact amical. Depuis, ils communiquent ensemble régulièrement sur les réseaux sociaux afin de poursuivre son intégration. « Bientôt, les activités de groupes en présentiel reprendront vie et ce sera un plaisir de lui faire rencontrer des citoyens et autres nouveaux arrivants lors de ces superbes activités, bien qu’actuellement celles-ci soient réalisées virtuellement », indique Maude Pellerin.
L’entreprenante Maria Lira Bellorin
Arrivée à Montréal en 1988 pour fuir la guerre civile qui secouait le Nicaragua, c’est en juin 2015 que Maria Lira Bellorin s’installe à Saint-Léonard-d’Aston pour refaire sa vie et travailler sur son projet entrepreneurial d’ouvrir une garderie éducative en installation de 80 places.
Le temps a passé et son succès comme entrepreneure a dépassé son rêve de départ. En effet, une garderie en installation est maintenant ouverte à Trois-Rivières et une deuxième ouvrira en avril 2021. Au total, Maria donnera du travail à 25 personnes tout en offrant un service de garderie à des dizaines de parents.
« Je suis arrivée au Centre-du-Québec pour recommencer ma vie à zéro à la suite de mon divorce et pour être plus disponible pour mon plus jeune fils qui devait commencer la maternelle. Ici, le coût de la vie étant moins élevé qu’à Montréal, cela me permettait d’être plus à l’aise financièrement et ainsi disponible pour tous les rendez-vous et suivis que j’avais avec mon fils qui est autiste, » souligne Maria Lira Bellorin pour qui l’intégration se résume à un mélange de beaux moments, mais aussi de plus difficiles.
Elle se souvient d’avoir trouvé très difficile le fait d’être seule, sans réseau, au début. Elle qui n’osait pas demander de l’aide à son arrivée. Plus les mois passaient et plus ça devenait difficile pour elle. Un jour elle s’est résolue à demander une aide alimentaire à Ludolettre. « J’y ai fait la connaissance de Nicole Pelletier, employée de cet organisme. De plus, madame Pelletier m’a intégrée dans son cercle d’amis et dans sa famille. Cela m’a permis de ne plus me sentir aussi seule. Elle est devenue une grande amie », exprime avec reconnaissance Maria.
Maria se voit toujours au Centre-du-Québec dans le futur. Tout en conservant des éléments chers de sa culture nicaraguayenne, elle aime dire qu’elle est un petit mélange de deux cultures. « Avec le temps, je suis devenue amoureuse de ma région et je ne m’ennuie pas du tout de Montréal », conclut-elle.
L’exemplaire Mohammed Jalleb
Machiniste chez Rovibec Agrisolutions à Nicolet, Mohammed Jalleb est un travailleur exemplaire qui est arrivé au Québec le 8 novembre 2019. Originaire de la Tunisie, l’homme âgé de 25 ans apprécie grandement sa nouvelle vie et veut s’enraciner au Centre-du-Québec.
Mohammed aime bien découvrir le Québec et en savoir plus sur les régions. Il se dit heureux de pouvoir améliorer son niveau de vie en vivant de nouvelles expériences, même s’il avoue avoir besoin encore d’un peu de temps pour s’acclimater au froid québécois. «D’ici 5 ans, je veux fonder ma famille et continuer à vivre ici, » mentionne-t-il.
Monsieur Jalleb participe fièrement à la production des robots, mélangeurs RTM, panneaux de contrôle, chariots motorisés et convoyeurs destinés au monde agricole. Il dit recevoir beaucoup d’aide au travail, particulièrement de la part de son coordonnateur aux ressources humaines, Julien Gauthier. « Quand je n’ai pas compris quelque chose, les employés ou monsieur Gauthier m’expliquent les choses plus clairement, » souligne-t-il avec reconnaissance.
Monsieur Gauthier mentionne que Mohammed apprend rapidement et qu’il est toujours disponible. « Nous nous étions rendus en Tunisie en 2018 pour faire du recrutement. Chez Rovibec, c’est le premier travailleur qui nous vient de l’étranger et nous en sommes très satisfaits. Madame Caroline Vachon, adjointe à la direction de la MRC de Nicolet‑Yamaska nous a référé au Carrefour jeunesse-emploi comté Nicolet-Bécancour afin que nous puissions bénéficier de leur service d’accueil pour les nouveaux arrivants, » nous explique-t-il.
C’est donc en collaboration active avec madame Maude Pellerin, conseillère en accompagnement que l’établissement et l’intégration de Mohammed ont été planifiés et effectués. Son intégration se déroule très bien. « On ne regrette rien. Ses collègues l’apprécient beaucoup, » relate monsieur Gauthier bien heureux de l’avoir accueilli au sein de son entreprise. Dans un geste fort de sens qu’il est important de mentionner, notons que l’un des travailleurs de Rovibec a rendu visite à Mohammed à son logement la fin de semaine qui a précédé son début en emploi.
Nestor Luis Hernandez Sosa : des îles Canaries jusqu’ici
Ce sont des milliers de kilomètres qui séparent ces îles situées au large de l’Espagne et le Québec. Ce n’est pas ce qui a empêché Nestor Luis Hernandez Sosa, sa conjointe Maria Belen, sa fille Ariadna Nrea et son fils Javier de traverser l’océan Atlantique, il y a près d’un an, pour venir s’établir à Saint-Léonard-d’Aston. Détenteur d’un permis de travail temporaire, ce père de famille espère pouvoir s’installer, avec sa famille, ici de façon permanente après 2022.
Un couple d’amis, Catalina Bosch Rodríguez, originaire des îles Canaries, et son conjoint Yves Hebert ont beaucoup aidé la famille Hernandez dans leur intégration. Ils ont cherché des offres d’emploi et des contacts. Ils ont même trouvé une maison qu’ils ont achetée pour ensuite leur louer. « Ils nous ont beaucoup aidés et nous ont beaucoup appris sur le Québec et sa culture », explique Nestor Luis.
« En discutant avec Nestor Luis, il me lance qu’il serait intéressé un jour de travailler au Canada. Je lui ai dit : « Viens-t’en, il y a de la job en masse ! » s’exclame madame Rodriguez. Quelque temps plus tard, Nestor était au Québec pour deux semaines. Catalina Bosch Rodriguez s’est alors improvisée guide touristique pour lui faire visiter la région. Ils ont visité trois entreprises. L’une d’elles, Beaudry Équipements laitiers, s’est montrée intéressée. L’entreprise a alors fait les démarches pour l’immigration. Nestor Luis Hernandez travaille maintenant chez Beaudry Équipements laitiers. « Je suis installateur de stabulation. Je suis très satisfaisant de mon travail. Ça va très bien avec mes collègues », rapporte avec bonheur l’homme de 46 ans qui suit actuellement des cours de français en entreprise.
Monsieur Hernandez est fier de dire que tout se déroule à merveille. Il apprend les pronoms et les verbes. Il apprend également à se présenter, à donner des adresses et des numéros. Il amorcera sous peu des démarches pour acquérir sa résidence permanente.
Maude Pellerin
Agente de migration
Place aux jeunes
MRC Nicolet-Yamaska
819 293-2592 poste 240